America, Come Weep

Du café-bar à la grande route, il n’y a qu’un pas
Des montagnes à la côte, la distance est bien longue.
Si j’en crois son regard glissant sans cesse du comptoir à l’horizon,
Notre rire a dû réveiller des fantômes.

Au loin, les lumières clignotent aux abords de la ville,
Les cow-boys se retrouvent et regardent le soleil se coucher ;
Il y a de la fumée et du feu, des rires et de l’espoir dans la vie à venir,
Mais il me semble que le Destin fronce le sourcil.

Pleure, Amérique, pleure, sur ce qui est perdu, sur ce qui a été volé,
Pleure, Amérique, pleure sur les pionniers d’antan,
Car quelque part sur le chemin entre le rêve et la réalisation,
Il me semble que tu as perdu ton âme !


Accoudée au comptoir, les yeux sur la route,
La serveuse du café-bar regarde passer les voitures.
Leurs conducteurs portent leur destination sur leur visage,
Tels les cavaliers d’antan dont l’horizonétait le domicile.

Les infos du soir tremblent sur la télé dans un coin,
Images de sang et de mort à vous retourner l’estomac.
En essuyant ses verres, la serveuse se demande
Comment une nation de réfugiés a bien pu, à son tour, se mettre à tuer ...

Pleure, Amérique, pleure, sur ce qui est perdu, sur ce qui aété volé,
Pleure, Amérique, pleure sur les pionniers d’antan,
Car quelque part sur le chemin entre le rêve et la réalisation,
Il me semble que tu as perdu ton âme !


Copyright © M.J.C. Griffin [ASCAP]